Le concours de la TAA

La pêche aux moules est votre passion ? Parlons-en ici.

Je vous donne JUSQU'AU 6/11/2017 ! Sinon j'annule tous. je vois que le concept plaît peu. Autant éviter le naufrage.
Bon, j’ai enfin pu terminer mon histoire ! Je l’ai écrite en prenant comme base l’image qu’Hearthstone a fait de Gadgetzan, et non celle du lore officiel. Par cela j’entends que dans Wow, Gadgetzan est tout de même une sorte de trou paumé, or Hearthstone en a fait une sorte de capitale de la pègre, à l’image d’une mégapole criminelle. Et à vrai dire cette deuxième représentation, plus grandiloquente et folle, me plait d’avantage. Raison pour laquelle je n’ai pas vraiment respecté à la lettre l’image officielle de Gadgetzan. Encore une petite subtilité : comme aucune connaissance du lore n’était requise, je me suis dit que ça pourrait être intéressant d’en inventer une petite part, qui ne remette pas trop en cause la globalité de la trame narrative de l’univers de Warcraft. Bref ! Vous verrez tout ça en la lisant. J’ai aussi mis à l’épreuve le style Lovecraftien que j’affectionne tout particulièrement. Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une bonne lecture.

Ps : J’ai eu quelques souci au niveau organisation, et je n’ai malheureusement pas pu faire une correction totale de l’orthographe, ma grande bête noire…navré, en espérant que ça ne dérange pas trop :/

Le Culte de Paer:


Je m’en souviens encore. Ils me hantent, et ce depuis trois ans. Les événements de Gadgetzan. Ils sont là, me poursuivent, détraquent mon esprit, violentent ma conscience, et saccagent mon être. Ils sont arrivés de manière opportune, et Ils n’arrêteront qu’une fois que j’aurai poussé mon dernier souffle. Je ne sais si quelqu’un aura le malheur de lire ces lignes, et à vrai dire, avec l’horreur qu’elles vont décrire, je ne le souhaite à personne. Mais je sais, je le pressens au fond de moi : ce qui va suivre ne doit pas être perdu. Les événements ont été, Ils sont, et seront. L’âge ne peut Les détruire. Ils ont découvert le secret de l’immortalité, et Ils savent également comment briser l’enchantement. Ils savent ou je suis, Ils me traquent, et Ils me trouveront. Les lignes qui vont suivre sont probablement les dernières que j’écrirais. Et je vous en conjure, si quelqu’un lis ceci : arrêter tout de suite. Aucun mot, aucun langage, humain, orc, ou issus d’une toute autre race, aussi inconnue soit-elle, ne pourrait décrire avec suffisamment d’exactitude ce que j’ai vus. Aucun cri d’effroi ne peut retranscrire l’horreur qui m’a frappé. Et surtout : aucun esprit, aussi saint et lucide, ou bien au contraire fou et détraqué, soit-il, ne peut arriver à se représenter ne serait-ce qu’un peu ce que j’ai vu. Si toutefois vous vous obstinez à poursuivre une si blasphématoire lecture, je n’aurais qu’une chose à vous dire : vous devez être aussi fou que moi à l’époque, mais vous n’avez aucune idée de ce dans quoi vous vous engagez. Je dédie les derniers instants de ma triste existence à la rédaction de ce manuscrit. Je ne sais combien de temps il me reste, mais je pressens une fin proche et imminente. Ils approchent, et m’ont probablement déjà trouvés. Ils ne peuvent pas lire, Ils ne peuvent pas parler, Ils ne peuvent pas sentir la douleur ou les émotions, Ils ne peuvent pas réfléchir : ils savent déjà tout, n’ont besoin de rien pour survivre, et n’ont aucune conscience pour la simple et bonne raison qu’ils n’en ont pas besoin. Ils sont l’absolu néant qui guette ce monde en perdition, et Ils sont le résultat terrifiant de l’horreur cosmique et matérielle que les êtres vivants ont pu concevoir. Nous les avons conçus, et Ils nous le feront payer. Ils sont les Âmes en peine de mana. Gadgetzan en à payer le prix fort : une ville entière rasé de la carte en un seul soupir. Vous qui avez le malheur de lire ces mots, ne pouvez comprendre la rapidité, la violence, ainsi que l’effroi qui à survenu en une fraction en de milliseconde. Vous n’avez aucune idée de ce qui se trame. Les événements de Gadjetzan toucheront bientôt Hurlevent, Forgefer, ainsi que toutes les autres villes, village, et cités du globe. Nous sommes déjà condamnés. Je ne peux dorénavant qu’appréhender la fin, et décrire ce qui s’est passé, pour que vous puissiez contempler avec moi l’immonde fatalité à laquelle nous devons nous résoudre : il n’y a aucune issue, Ils ont tout préparés, et ce depuis bien plus longtemps que nous le pensons. Ils étaient déjà là avant les Titans, qui, d’ailleurs, les redoutent. Ils étaient le passé, Ils sont le présent, et demeureront pour l’éternité. Ils sont l’univers, et bien plus encore, et Nous ne sommes rien, encore moins que ce que Nous pouvons imaginés. Ils sont les Âmes en peine de mana.

Tout à commencer un soir, dans une petite auberge, perdue entre les effroyables pâtés de maison de la capitale de la pègre. Je m’y étais rendu, ainsi que deux autres de mes compères, pour enquêter sur un mystérieux manuscrit, enfermé dans l’enceinte même dudit bâtiment cité précédemment. Nous discutions de tout et de rien, dans l’attente expectative d’une horrible découverte. Nos êtres tout entiers étaient partagés entre l’excitation et la peur. Une peur mordante et une excitation profonde. Parfois, l’un d’entre nous était pris de spasmes soudains et incontrôlables. Pourtant, si de coutume cela nous aurait paru bizarre, nous n’y prêtions que très peu d’attention : la crainte de contempler un si horrible volume en était la cause, et, même si nous étions à cent lieues d’imaginer le cauchemar absurde et invraisemblable que nous n’allions pas tarder à contempler, nous savions que ces spasmes étaient en vérité des messages subliminaux pour nous dire de fuir. Malgré tout, nous restions. La curiosité était bien trop forte. Une curiosité d’une puissance inimaginable, presque cosmique. Ces spasmes étaient pourtant nos dernières mimiques un tant soit peu humaine, car bientôt nous ne serions plus que des sacs de viandes qui contempleraient leur funeste destin. La nuit tombait peu à peu. J’entre-apercevais le soleil qui se cachait derrière les nuages, dans une rougeur digne des plus grands bains de sangs de l’empire d’Hurlevent. Je le contemplais avec toute l’admiration qu’un prisonnier accusé à tort a pour sa liberté, après avoir passé plus d’une éternité enfermé entre quatre murs sans jamais percevoir la lumière du jour. Je regardais cet astre stellaire avec la sinistre impression que ce serait la dernière fois que je le verrais. Mais je n’étais pas le seul dans cette situation. Nous étions comme des condamnés à mort. Nous étions fascinés par un si beau spectacle, le tout orchestré de manière spectaculairement poétique par le bruit timide des vagues, au loin. L’obscurité ne tarda pas à gagner toute la ville, qui semblait soudainement s’être endormi. Gadgetzan, calme comme un cimetière, ou le silence avait remplacé le crime. Les gens se cachaient de quelque chose. Puis, quand la nuit tomba pour de bon, mes compères ainsi que moi-même réalisèrent que nous étions dorénavant seuls dans l’auberge. Un Gnome au bar nous fit signe de le rejoindre. L’excitation nous gagnait de plus en plus, et le pendentif familial dans ma poche semblait être mon dernier contact avec le monde extérieur. Je le serais de toutes mes forces, et je me surpris à le briser de peur. Par la suite, je regardais une dernière fois mon bras : ce maudit tatouage d’étoile, apparu à la naissance. Il m’obsédait plus que tout, comme une immense crainte, un signe divin. Le Gnome, bien que dans son propre établissement, semblait terrifié. Il ne dit rien. Ou du moins rien de compréhensible. En y repensant, je crois avoir distingué la phrase suivante « Au revoir », le tout entrecoupé de tremblement nerveux. Notre interlocuteur nous confiât une clé moite, comme s’il l’a tenait jour et nuit, de peur qu’elle ne tombe entre de mauvaises mains. Toujours sans rien dire, et en caressant nerveusement sa barbe blanche, le gérant de l’établissement nous montra du regard une porte qui menait à la cuisine. Il nous fit un signe de main pour nous faire une sorte de compte à rebours. Nous ne comprenions rien à la situation, mais l’incompréhension laissa faire le Gnome, de peur de faire quelque chose que nous pourrions regretter toute notre vie. Nous ne le savions pas encore, mais pénétrer dans la pièce qui va suivre serait la plus grosse, et la dernière, erreur qu’un être vivant peut commettre dans toute son existence. Cinq, quatre, trois, deux, un, partez ! Ce décompte peut s’apparenter à celui d’une course, mais à vrai dire je le considère plus comme le dernier signe de main humain que j’ai eu le plaisir de contempler.
Je dirigeais la marche, et poussais la lourde porte de bois qui menait à la cuisine. À ma grande stupéfaction, la cuisine avait disparue comme par enchantement, et avait laissé place à un sombre escalier qui s’engouffrait dans un claustrophobie gouffre sans fin. Je regardais mes deux amis : ils étaient eux aussi terrifiés, mais affichaient un léger sourire histoire de donner du courage au groupe. Je regardais le dernier sillon de lumière glisser à travers la porte. Puis plus rien. L’obscurité la plus totale, juste défiée, de manière ridicule, par une torche à la flamme vive, dansante, et timide. Je m’en saisis et commençait à descendre l’escalier millénaire qui semblait ne jamais avoir servi. L’endroit était humide et escarpé, et le moindre faux pas nous aurait couté la vie. La descente me sembla durer une éternité. Nous ne disions rien, concentrés sur nos pas glissants et hésitants. La flamme de la torche était la dernière chose qui nous maintenait dans un état de lucidité, certes faible mais tout de même présent, et de clarté d’esprit suffisant pour ne pas sombrer dans la plus terrible des folies. J’avais, durant mes études de décryptage et de traduction de langues anciennes, entendu à plusieurs reprises les récits horribles d’aventuriers se faisant déchiqueter par des monstres indescriptibles, des horreurs indicibles, aux visages de folie et aux corps défiant toutes les lois connues de l’ordre et de la matière. Ces récits glorieux et cauchemardesques m’avaient, à l’époque, fait passer moult nuits blanches, perclus sous ma couette. Mais maintenant que j’incarnais l’aventurier qui s’engouffre peu à peu dans les ténèbres les plus obscures et insipides, la peur prenait une tout autre dimension, comme un Tsunami qui balaye peu à peu vos souvenirs les plus heureux pour ne laisser place qu’à vos plus terribles cauchemars. Nous autres cryptologues sommes censés être la voix de la plume des âges, mais à ce moment la profession n’avait plus aucune importance. La descente me semblait durer une éternité, et quand, enfin, je perçu le sol, j’aurais préféré ne jamais avoir à le fouler.
Nous marchions dans une sorte de boue poisseuse et pestilentielle qui n’aspirait qu’à consumer notre chair et notre âme dans les maladies les plus horribles et méconnues. C’est donc à deux doigts de l’évanouissement et dans la méfiance la plus totale que nous avancions dans ce bain mortifère, opaque et verdâtre, ou toute trace de vie semblait avoir été éradiquée. Des vapeurs cadavériques gagnèrent mes narines. Impossible de résister. Je me déversais de mes tripes sur le « sol ». La contemplation infâme de cette surface cauchemardesque et blasphématoire ne fit qu’accroître mes vomissements toujours plus intenses. Je ne pouvais rien dire, mais un simple regard envers mes camarades suffit à leur faire comprendre que je perdais peu à peu connaissance et qu’il fallait agir vite. Dans la panique, je posais une main à terre pour ne pas tomber. Ma chair fut calcinée instantanément, et mes cris de douleurs résonnèrent dans toute la cavité. Mes camarades se jetèrent sur moi pour me faire taire et me redresser par la même occasion. Mon membre était brulé, d’une couleur verdâtre. Il fallait se rendre à l’évidence : je n’en avais pas pour longtemps. Mais non, j’avais fait trop de chemin pour mourir ici, si près du but. J’imagine que notre amis le Gnome n’avait jamais dus venir jusqu’ici, et ne manquait pas de le faire remarquer à mes amis. Nous étions dans une découverte horrifique totale. Mon collègue universitaire, Marchall Stronglefer, un homme robuste aux cheveux gris et à la mine carrée, me confia qu’il fallait sans doute mieux revenir sur nos pas. Le ton sec de ma réponse, entrecoupé par mes déglutitions vomitives, lui fit comprendre qu’il nous fallait bien au contraire continuer, et que nous touchions au but. Mais à vrai dire, je ne savais ni où nous étions, ni si nous en ressortirions vivants. Notre périple continua. Je voulais absolument savoir ce que contenais ce manuscrit qu’Hurlevent semblait m’avoir chargé d’inspecter. Et enfin, après plusieurs longues dizaines de minutes, nous arrivâmes à destination. Une salle souterraine, illuminée par plusieurs vingtaines de candélabres qui semblaient nous attendre. Au centre, un autel renfermant un gigantesque livre épais d’une cinquantaine de centimètres. La roche autour de nous était irrégulière, d’un ton rouge insipide. Malgré l’aspect propre et lumineux de l’endroit, il y régnait une atmosphère dérangeante et incroyablement malfaisante. Les spasmes reprirent de plus belle, et je me rendis compte qu’ils s’étaient totalement arrêtés durant notre périple jusqu’ici. Mon cœur commença à battre de plus en plus rapidement, et mes mouvements semblaient devenir de plus en plus fluides. Je m’approchais du mystérieux volume. Je l’ouvris. Mes camarades se rangèrent à mes côtés. Marchall sorti un petit carnet de décryptage, pendant qu’Yvariann, cette fois-ci mon professeur de démonologie à l’université d’Hurlevent, récitait une formule pour tenter de percer le secret de l’ouvrage qui se tenait devant nous. Je ne tardais pas à me rendre compte que nous ne rentrerions pas avant l’aube : le langage utilisé ne ressemblait à rien de connu.
Au bout de trois longues heures, ma montre indiquait minuit. Je proposais une pose. Mais au moment j’allais formuler ladite affirmation, j’eus comme un déclic. Il s’agissait en vérité d’une code, un code aux unités binaires inconnues, mais pourtant bien présentes. Malgré l’épaisseur de l’énigme, je commençais à comprendre par où commencer. Je sortis de ma sacoche en cuir un épais manuscrit ou s’étalaient des centaines de codes différents, ainsi que les manières de les déchiffrer. En seulement quelques secondes, le mystère gagna en densité puisque je réalisais que ledit manuscrit avait sans aucun doute servit à rédiger l’épais ouvrage enfouit sous la terre. Les symboles utilisés étaient en vérité des mix entre une dizaine d’autres écritures codiques, à chaque fois changés mais voulant toujours dire la même chose. Pour figurer la chose, une utilisation d’un des nombreux codes démoniaques (vingt-sept pour être précis) mélangé à celui des orcs, ainsi qu’une variation entre celui des humains et des orcs, pouvait représenter la lettre A, tandis qu’une utilisation basique du code elfe pouvait également symboliser la même lettre. Il fallait donc analyser chaque lettre pour en comprendre la signification, en prenant en compte les écritures nouvelles que l’infâme manuscrit se permettait d’incorporer. C’était bien plus complexe que ce que j’imaginais au début, et au bout de cinq heures de déchiffrages nous avions à peine traduit le premier mot : la totalité de l’ouvrage comportait exactement cinq milles six cent vingt-trois pages, d’une largeur de quarante-deux centimètres, et haute de cinquante et un centimètres. Sur la première page nous dénombrions deux milles symboles différents, et ce nombre semblait s’agrandir au fur et à mesure de l’avancée dans les chapitres. Des illustrations étaient disposées çà et là sur les pages. En les regardant de plus près à la loupe, les trais des images étaient en vérité des formules, elles aussi écrites dans ce code quasiment indéchiffrable.
Trente-sept heures. Trente-sept longues heures plus tard nous arrivions à déchiffrer la première page dans son entièreté. Malgré le fait que cela remonte à plus de trois ans, je me souviens encore avec une exactitude effarante de ce que disait ce premier fragment d’effroi.

« Vous qui lisez ces lignes, abandonnez-vous à la perdition.
Le Culte de Paer vous montrera la vois.
Le Culte des Âmes vous montrera la vois.
Vous qui lisez ces lignes abandonnez-vous à la perdition.
Laissez-vous gangrener par le mana impur, buvez le sang impie de Paer, et rejoignez-Les.
Elles détiennent le secret de l’immortalité.
Elles sont la clé de la cellule.
Elles sont la réponse à toutes vos interrogations.
Elles sont l’univers.
Buvez le sang et devenez-les.
Devenez un disciple de Paer.
Devenez l’univers.
Devenez la vie.
Devenez la mort.
Devenez une Âme.
Vous qui lisez ces lignes, abandonnez-vous à la perdition du Culte de Paer. »


Une fois la traduction finie, nous fûmes pris d’un frisson d’effroi. Dans quoi nous étions nous embarquer ? Dans quel enfer avions nous pénétrer ? Le Culte de Paer. J’en avais brièvement entendu parler lors de mes études. Il s’agissait d’un rituel impie et blasphématoire qui vénérait les Dieux très Anciens, et qui visait à les invoquer par le biais de mana corrompu. Paer, une elfe ayant perdu la raison au cour d’un cauchemar, aurait créé ce culte, et aurait assembler un véritable empire souterrain à l’effigie de ces Dieux. Mais il ne s’agit là que d’une légende, car aucune galerie de cet Empire souterrain renfermant le mana impur, source de fascination pour n’importe quel archimage, n’avait à ce jour été trouvé. C’est là que notre sang se glaça. Je ne savais pas ce qu’il se passait, ou allait se passer, mais une chose était sure : nous n’étions pas ici à notre place. Nous n’eûmes pas besoin de parler, nos regards suffisaient : « Sortir d’ici ! Vite ! ». Pendant que nous rassemblions nos nombreuses affaires, une odeur pestilentielle commença à se propager dans la pièce. Il se passait quelque chose, mais nous ne savions pas quoi. Au moment de sortir, notre métabolisme sembla se ralentir, nous étions comme paralysés. J’étais en fin de file, et je sentais comme une aura se dégager du mystérieux livre codé. Les candélabres, un à un, s’éteignirent progressivement. Nous aurions pu fuir, mais pour une raison occulte, nous voulions savoir. La torche n’était pas allumée. Le noir total englouti toute la pièce. Soudain, je senti comme une respiration dans mon cou. Je frémis. Une phosphorescence mortifère émanait de derrière mon dos. J’entendis une sorte de petit rire narquois, comme celui d’un enfant mais avec la vois d’un vieillard déjà bien âgé. Au même moment, je constatais qu’au mur, d’autres ombres lumineuses commençaient peu à peu à apparaitre. Nous étions piégés, et allions mourir pour avoir profané ce lieu humainement invraisemblable. Dans mon esprit, tout était confus. Trop d’images néfastes, trop d’anciennes craintes. La phosphorescence sembla se mouvoir pour finalement me faire face.

Il n’existe à ce jour aucun esprit assez maculé d’image perverses, impies ou toute autre forme d’horreur indicible pour se figurer l’effroi qu’aspirait cette vision. Dans un ouvrage que j’avais réussi à obtenir au cours de mes différentes enquêtes par le passé, le Lupus-Lexicon-Demonica écrit par Baine forge-grenaille pour être précis, des créatures semblables étaient décrites comme le reflet de votre pire cauchemar, d’un bleu aux penchants de cyan, camouflé sous un manteau de mort. La description enchaînait sur un visage vide, aspirant l’énergie vitale et paralysant tous les membres, comme une représentation du néant. Je ne peux vous dire avec suffisamment d’exactitude si cette représentation permet de bien se figurer l’horrible spectacle qui se mouvait dorénavant devant moi, et vrai dire je ne le souhaite pas. Aucune conscience ne pourrait rester ne serait-ce qu’effarée par cette manifestation infernale cosmique, tant la folie paraissait s’emparer peu à peu de mon esprit, ainsi que de celui de mes camarades. Soudain, Elle se jeta sur moi. Il y eu un grand flash, puis plus rien. Je me sentais léger, léger comme du coton dans l’air. Et puis sans prévenir je senti comme une douleur atroce, comme si des milliers d’épines s’incrustaient peu à peu dans ma viande, dans mes pupilles, même fermées, sous mes ongles, partout. C’était un état de paralysie total. J’étais sans nul doute torturé à cause de la lecture de ce maudit volume. Pourquoi ? Pourquoi l’avais-je lut ? Pourquoi ?! Et puis la douleur gagna en intensité. Même si j’étais probablement déjà évanoui, je me souviens avoir senti un immense vide comme si j’arrêtais de vivre et d’exister. Comme si soudainement je n’étais plus rien, pas même de la poussière, comme je n’existais pas.

À mon réveil, j’étais assis contre une poutre de bois. Autour de moi il n’y avait plus rien. Rien que des cendres. Une immense mer de cendres, et puis cette poutre de bois. Je n’étais plus rien. J’avais été brisé. Selon le rapport des envoyés d’Hurlevent, ils m’ont retrouvé dans un état de délire profond, n’arrêtant pas d’hurler à tue-tête « Les Âmes en peine de mana, les Âmes en peine de mana ! ». Certains m’ont rapportés que parfois je semblais comme posséder par un démon, me courbant dans tous les sens, tentant parfois de m’arracher les yeux ou les ongles, et réclamant du « Mana » de manière obsessive, fanatique selon un garde. J’étais maigre comme un cadavre et mêmes l’Asile d’Hurlevent ne comprenait pas comment j’avais survécu. Et pendant trois ans, je n’ai cessé de les supplier de me libérer. Rien. Je n’ai obtenu que des coups et des insultes. Quand je leur parlais de Gadgetzan, ils me regardaient d’un air perplexe, l’air dubitatif. Je percevais leurs murmures comme s’ils étaient à mes côtés : « Ga…Ga quoi ? Il est cinglé le pauvre. ». Et son camarade scientifique reprenait : « Tu m’étonnes, il a l’air d’avoir passé une éternité dans la mer de cendres. Mais tu crois qu’il sait ? ». « Chut ! Il ne faut pas en parler ! ». Gadgetzan existe, ou du moins à exister. Je ne suis pas fou, j’ai tout vu ! Mais le clou du spectacle, ce qui m’a forcé à écrire ces lignes aujourd’hui, fut la visite d’un enquêteur, et de ses deux camarades. Je passais mes journées à écrire au mur dans la même langue que l’ouvrage sur lequel j’avais enquêté, et ils présentaient un intérêt tout particulier pour ces derniers. Quand l’un des cryptologues s’approcha de mes écrits, il se contenta simplement de dire « Des écritures du Culte de Paer. J’ai enquêté sur le Manuscrit de Paer, le Paer-Demonica, il y a quelques jours. Ce type fait partis de ses adorateurs, ça ne fait aucun doute. Il faudrait mieux lui régler son compte si vous voulez mon avis. M’enfin, vous faites ce que vous voulez. Professeur Yvariann, qu’en pensez-vous ? Marchall, t’as aussi le droit de donner ton avis.
- Et bien il m’a en effet l’air fou. Le tuer serait plus judicieux, il y a des choses qu’il pourrait dire qu’il vaut mieux ne pas savoir, avait simplement terminé le Professeur Yvariann. »
Marchall avait acquiescé de la tête. Les trois hommes allaient sortir de la pièce, quand soudain mon sang se glaça plus qu’il ne l’était déjà à l’évocation des noms de mes anciens camarades. Je saisis le bras de mon double et relevais sa manche. Un tatouage d’étoile. Puis mon regard bifurqua sur mon bras à moi : le tatouage avait disparu. Mon deuxième Moi me regardait d’un air vicieux, et je perçu exactement la même phosphorescence malsaine que dans les souterrains. Il dégagea mon bras d’un revers de la main. Je m’éclatais à terre. « Pauvre fou… ». Les trois cryptologues sortirent ensuite de la pièce.

Le Culte de Paer et des Âmes en peine de Mana existent véritablement. J’entends les gardes de l’asile, Ils viennent pour moi. Gadgetzan à existée, méfiez-vous, je vous en conjure regardez autour de vous, Ils sont là, partout, et Ils vous guettent. Ils ont réduit en cendre Gadgetzan et pris le contrôle d’Hurlevent. Et bientôt, ce sera votre monde qu’Ils briseront. Paer, elle existe. C’est elle qui glisse ce couteau sous ma gorge en ce moment. Au revoir, je

Je ne pourrais jamais révéler tout ceci, jamais personne n’en saura rien. Mais le Culte, lui, perdurera pour l’éternité, jusqu’à ce que votre monde impur ne soit que cendres. Les murmures de Yogg Saron me l’on dit : la fin est proche, imminente, et Nous vous briserons tous.
Iron aurais-tu délaissé le concours ? Nous attendons toujours ton verdict.
Citation de TrollandGoblinIron aurais-tu délaissé le concours ? Nous attendons toujours ton verdict.


Pas faux, même si on est que deux à avoir participé, un retour ferait plaisir :)
Citation de GarvielLoken
Citation de TrollandGoblinIron aurais-tu délaissé le concours ? Nous attendons toujours ton verdict.


Pas faux, même si on est que deux à avoir participé, un retour ferait plaisir :)

Je confirme, malgré le petit nombre on a quand même consacré (moi pour ma part) un sacré moment à écrire nos histoires ^^

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